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MARIE-HELENE RICHARD

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Comme un écho au paysage tourmenté des gorges, avec le château de l’autre côté et les légendes qui l’entourent, l’assise invite à se poser face aux escarpements. On y descend par un chemin pierreux pour découvrir la brèche profonde et boisée aux rocs proéminents. En face les ruines du château d’Arzon et le siège de la Dame blanche, inaccessibles. La structure en fer brut esquisse ces vestiges en laissant passer le regard. Les planches massives permettent de l’assoir pour suspendre le temps. Une ellipse vient flotter au dessus, marquant d’un cercle luminescent le ciel particulièrement pur de ce lieu puissant. *Tsadeyra: siège en auvergnat

2023 / branchage trouvé sur place, peinture naturelle, feuilles sèches, peinture à l’huile, corde / pour l'exposition Jardins Imaginaires avec le Département des Hautes Pyrénées / Là où se joignent les deux rivières, au dessus de la force du courant de l’eau qui file de part et d’autre, au-delà des murs, se situe le jardin flottant.
Sans toucher terre, être sous les arbres, flotter…
L’œuvre est symétrique, de chaque côté une clôture suit le chemin de l’eau et marque une limite au jardin imaginé. Au centre de la pointe de terre bombée, une balançoire. Attribut du jardin, Elle évoque la joie de vivre, la légèreté, l’enfance et la féminité mais abrite aussi l’idée d’aller plus haut, au ciel, toute empreinte du rêve icarien. Elle semble n’être suspendue à aucune branche, elle est branche. l’objet transformé trouve un statut à mi-chemin entre jeu et végétalité.
Une même teinte bleue ciel unifie branches, feuilles et cordes, les formes détachées du sol sont ouvertes et semblent sans début ni fin, comme l’eau qui coule.

2023 / crin de cheval, clématite, pin, fer / pour Grand Air et le concours Saumur-Complet / De chevaux à cheveux, il n’y a qu’une lettre, entre le cheval et l’humain n’y aurait-il qu’un pas ? Prendre à rebrousse poil le monde des courses et tenter de retourner aux origines ... Dans l’hippodrome où l’animal court en compétition comme athlète, après avoir tant servi à transporter que l’on compte la puissance des moteurs en chevaux, notre rapport au cheval a en quelques décennies, totalement changé. D’omniprésent et vital pour l’humain, le cheval devient le meilleur loisir de
l’Homme. J’aimerais offrir un totem, un hybride, un hommage mystique et brut, une boucle Cheval – Homme – Végétal Le crin est mis en exergue, il transcrit le mouvement, la crinière et la queue volant au vent dans la vitesse. Étrange matière, comme le cheveux, vivante ou morte, elle garde le même aspect, en cela elle est aussi semblable à certains végétaux qui ne s’altèrent pas facilement comme les branches avec leur écorce. L’hybridation entre le végétal et l’animal, le vivant et l’organique, une poétique humaine et le sauvage, laissent ouvertes les interprétations.

Là où se joignent les deux rivières, au dessus de la force du courant de l’eau qui file de part et d’autre, au-delà des murs, se situe le jardin flottant.

Sans toucher terre, être sous les arbres, flotter…
L’œuvre est symétrique, de chaque côté une clôture suit le chemin de l’eau et marque une limite au jardin imaginé. Au centre de la pointe de terre bombée, une balançoire. Attribut du jardin, Elle évoque la joie de vivre, la légèreté, l’enfance et la féminité mais abrite aussi l’idée d’aller plus haut, au ciel, toute empreinte du rêve icarien. Elle semble n’être suspendue à aucune branche, elle est branche. l’objet transformé trouve un statut à mi-chemin entre jeu et végétalité. Une même teinte bleue ciel unifie branches, feuilles et cordes, les formes détachées du sol sont ouvertes et semblent sans début ni fin, comme l’eau qui coule.

Là où se joignent les deux rivières, au dessus de la force du courant de l’eau qui file de part et d’autre, au-delà des murs, se situe le jardin flottant. Sans toucher terre, être sous les arbres, flotter…
L’œuvre est symétrique, de chaque côté une clôture suit le chemin de l’eau et marque une limite au jardin imaginé. Au centre de la pointe de terre bombée, une balançoire. Attribut du jardin, Elle évoque la joie de vivre, la légèreté, l’enfance et la féminité mais abrite aussi l’idée d’aller plus haut, au ciel, toute empreinte du rêve icarien. Elle semble n’être suspendue à aucune branche, elle est branche. l’objet transformé trouve un statut à mi-chemin entre jeu et végétalité. Une même teinte bleue ciel unifie branches, feuilles et cordes, les formes détachées du sol sont ouvertes et semblent sans début ni fin, comme l’eau qui coule.

BRF parc du château de Villevêque, Les-Rives-du-Loir-en-Anjou / 2022 / cèdre, BRF, tissu / Une réflexion portant sur les nouvelles pratiques dans le paysage, l'entretien des jardins et le changement de climat. L'arbre fourni la matière première installée à ses pieds, la boucle est bouclée.

2022-2023 / noisetier / ancien cloître de l'abbaye / L’œuvre consiste à rendre inaccessible le cœur du cloître dont il ne persiste que la trace au sol. Imaginer l’architecture massive qui refermait le lieu, les déambulations des moines sous les allées et le centre névralgique occupé par une fontaine, nous projette dans une vision qui place l’humain au centre de l’univers.
J’ai souhaiter clore de nouveau cet endroit de convergence afin de décentrer l’humain et de redonner symboliquement une place majeure à la Nature.

La pièce se compose de branches de noisetier prélevées aux alentours et assemblées deux par deux pour former des ogives rappelant les arches de l’architecture pré-gothique et plus loin, les cimes en pointe des sapins. Au cours des saisons à venir le contraste va s’accentuer entre l’espace ouvert entretenu et l’intérieur préservé de toute intervention.
Liste des plantes observées fin mai 2022 :

- grande marguerite
- renoncule rampante (bouton d’or)
- stellaire graminée
- érigeron (vergerette)
- trèfle blanc
- millepertuis couché
- ivraie vivace (ray-grass)
- pâturin des prés
- brunette commune
- crépide molle
- pissenlit officinal
- laitue sauvage
- alchémille commune
- potentille rampante
- séneçon
- véronique petit-chêne
- achillée millefeuille

Avec l’œuvre L’eau qui déplace des montagnes, Marie-Hélène Richard s’est autant inspiré du lieu, de son environnement, que de son histoire ; forte, brutale. La sculpture dialogue alors avec les strates du temps, revenant sur la catastrophe des Thermes à la fin du 19e siècle, pour valoriser ici l’histoire de cette eau qui fait encore aujourd’hui la renommée de Saint-Gervais. Evoquant l’évaporation, la vague, la pluie, cette sculpture vient jouer avec une autre, celle du cerf de Pierre-Louis Ruillard, installée au début du 20e siècle sur un des témoins de cet événement : ce bloc erratique issu de la lave torrentielle d’un glacier du mont Blanc.

Formant une trame légère dans le paysage du parc, faite de branches entrelacées et peintes, l’œuvre fait corps avec la prairie et les arbres. Elle naît du sol et ondule à travers l’herbe pour atteindre la taille d’une grande vague aérienne qui s’élève puis retombe sous forme de pluie.

Petites branches fraichement connectées, Peslin-Trigavou / Un dessin naissant du vide, une évanescence végétale sous le couvert des arbres, telle était l’intention.
La pelote sans racines déploie ses rameaux lumineux et acidulés jaune, vert et bleu. Elle est le fruit d’allers et retours entre la nature unique et arborescente de chaque branche et la création de ce réseau complexe et structuré où sont reliées toutes les extrémités de rameaux.

La Cueilleuse d'eau, la Bambouseraie en Cévennes / 2021 / Bambou, dame-jeanne / Marie Hélène Richard a mis en place un dispositif artistique relevant de la maîtrise technique et de l’aléatoire. « La Cueilleuse d’eau », au titre éminemment poétique, relève d’un travail d’assemblage minutieux des diverses rigoles en bambou, d’un savant calcul de leur inclinaison et du choix de la contenance de la bonbonne. Le résultat final doit trouver son juste équilibre entre conception technique et perception visuelle. D’un autre côté, le fonctionnement de la pluie n’est guère maîtrisable, les eaux peuvent se trouver abondantes ou rares. Ainsi fonctionne la vie, celle des êtres humains, des plantes et de leur élément primordial, l’eau. Le spectateur et la spectatrice découvrent assez vite que l’ensemble relève aussi d’une narration sous-jacente, d’une fable occidentale ou extrême-orientale, sur le sens de la vie et de ses possibilités multiples. Toutes les gouttes dispersées finissent par se rassembler dans un contenant donné suivant un parcours spiralé et métaphorique qui évoque « la parole de l’eau » (Gaston Bachelard). Le choix du lieu, sous le grand platane d’Orient, dans cette chambre végétale quelque peu à l’écart, incite à la méditation. La nature se trouve ici accompagnée plutôt que forcée. L’irrigation devient spirituelle tout en demeurant solidement ancrée dans le réel. L’éthique le dispute à l’esthétique en un cheminement des eaux rêvées et des eaux réelles.
Christian Skimao

Virage, Lange Voorhout, La Haye2014 / branches de saule peintes / La Haye, Pays-Bas / exposition Grandeur, sculpture française monumentale / musée Beelden aan Zee / Dans la perspective entre les arbres de cette longue et majestueuse allée de La Haye se dessine une grande courbe dynamique faite de branches de saule. Cette écriture prend son envol, s’affranchi de la ligne droite et marque une virgule dans le linéaire. L’installation crée un environnement poétique au dessus des piétons, qui les accompagne, les incite le long de quelques pas à la rêverie. Un message prend forme avec l’idée du virage.
Si l’humanité continue d’aller tout droit le long des grandes allées, elle va à coup sûr dans le mur, il est temps d’opérer un sérieux virage.

1999 / gros sel / Symposium Artémia / La Turballe / les petits tas de sel posés dans un œillet asséché, friche dans les marais de Guérande destinés à la récolte du sel. Un jeu mathématique donne naissance à une géométrie variable très éphémère puisque l'eau viendra recouvrir d'ici peu la fragile installation.

EAU lac de Granlieu 2011 / bouteilles en plastique / L’eau, dans le port d’hiver de Passay, donne un avant-goût du lac caché : Grand Lieu, réserve naturelle immense dont on ne mesure l’étendue que par bribes, derrière les joncs, ou du haut de quelques clochers.

Cette masse d’eau fluctuante, sauvage et invisible est accessible à Passay où l’on m’a à peine autorisée à poser cette ponctuation verte qui crée l’interface entre l’activité humaine et le site préservé.

L’image d’une eau domestiquée, celle que l’on pose sur la table, multipliée par les reflets, conserve sa position verticale, se déplace doucement sur l’eau, flotte, eau sur l’eau.

La Cueilleuse d'Eau, Château de Châteaubriant, 2019 / bambou, dame-jeanne de verre / parcours Landes' Art / Mai: Une tour à ciel ouvert où l'œuvre permet de récolter la pluie. L'arborescence des rigoles de bambou conduit l'eau dans une dame-jeanne contenant soixante litres. Au fil des semaines, le temps sec ou humide jouera avec le niveau de remplissage de la bonbonne de verre / Octobre: La réserve d'eau n'a pas désempli malgré les sécheresses estivales. Tous les jours, la rosée recueillie, goutte à goutte, a maintenu la jarre pleine. La rouille des attaches a donné une teinte sombre à l'eau. Deux ans après, une nouvelle Cueilleuse est installée autour d'un grand arbre de la bambouseraie d'Anduze, la Bambouseraie-en-Cévennes (voir le lien ci-dessous)

© Marie-Hélène Richard. Ces images sont protégées par le droit d'auteur / this pictures are protected by copyright

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